La mémoire en fuite

Jacob, seul de sa famille assez petit pour rester caché, voit les nazis assassiner ses parents et sa sour Bella. Fuyant le sang et le feu, il creuse un trou où il se terre dans la forêt près de Biskupin, ville polonaise. Il est découvert par un bon géologue grec, qui l'emmène avec lui sur son île. Plus tard, Jacob gagne le Canada, où il devient poète. Cependant la beauté de la Grèce, les promesses de sa nouvelle patrie ne suffisent pas à faire disparaître les fantômes. En quête de sérénité, Jacob rassemble les morceaux brisés de son passé dans un récit qui colmate les fuites de la mémoire.
Anne Michaels, poétesse canadienne anglaise, a médité cinq ans le sujet de ce récit. Il lui en a encore fallu cinq pour l'écrire. Elle choisit un style très poétique, évitant ainsi le réalisme froid et violent souvent présent chez les auteurs qui prennent le parti d'écrire sur ce thème controversé en art mais qui pour Anne Michaels doit être exploité par la littérature afin d'être protégé contre l'oubli. Pour ce premier roman traduit dans vingt-cinq langues, elle a obtenu plusieurs prix littéraires, dont The Orange Prize 1997.